Bain Capital repousse l’introduction en bourse de Virgin à 2024, mais s’attend à une aubaine
Bain Capital, propriétaire de Virgin Australia (ASX:VAH), aurait repoussé l’introduction en bourse de la compagnie aérienne jusqu’au trimestre de mars 2024.
Initialement, l’introduction en bourse de plus de 3 milliards de dollars était prévue pour novembre de cette année, mais il semble que les investisseurs attendent d’évaluer la reprise de Qantas et sa volonté de reconquérir ses clients, notamment en rendant les vols plus abordables – une décision dont les investisseurs se méfient.
En arrière-plan, le PDG de Virgin, Jayne Hrdlicka, a demandé aux dirigeants de se concentrer sur la reconstruction de Virgin pour en faire une entreprise rentable.
S’il y parvient, le rétablissement de Virgin du système de survie pendant le COVID au profit d’une compagnie aérienne australienne florissante pourrait enthousiasmer les investisseurs.
Aux yeux de Hrdlicka, les problèmes avec Qantas ne sont qu’une distraction à ignorer et elle a exhorté les dirigeants à laisser la cotation sur l’ASX à Bain.
Jusqu’ici, tout va bien.
Pour la première fois en onze ans, Virgin a enregistré un bénéfice net statutaire après impôts de 129 millions de dollars australiens pour l’exercice clos le 30 juin 2023 (exercice 23). Les revenus ont grimpé de 124 % sur un an pour atteindre 5 milliards de dollars australiens, tandis que le bénéfice a constitué un revirement significatif par rapport à la perte de 565,5 millions de dollars australiens de l’exercice 22.
Le temps pourrait permettre une introduction en bourse solide
Virgin semble se rétablir rapidement et la demande continue de dépasser la capacité, ce qui est de bon augure pour l’avenir.
Hrdlicka reconstruit Virgin à partir de zéro, avec une base de coûts inférieure : la compagnie aérienne a annulé une grande partie de sa dette. La dette nette s’élève désormais à 1,2 milliard de dollars, mais son bilan compte un milliard de dollars de liquidités.
Son activité de fidélisation Velocity continue de croître, générant une hausse de 30 % de son bénéfice pour atteindre 77 millions de dollars.
Les marges opérationnelles sont également robustes à 8,8%.
Les derniers résultats constituent une étape majeure pour Virgin Australia (ASX : VAH).
Ils contribueront à la rénovation de 110 millions de dollars, y compris le déploiement du Wi-Fi à bord et la refonte des sièges en classe économique et affaires.
La flotte totale s’élèvera à 99 unités après l’arrivée du nouveau Boeing 737-8 économe en carburant.
Ainsi, avec une nouvelle focalisation sur le profit durable, et non sur la croissance des parts de marché, la lutte entre Qantas, qui détient 65 % des parts de marché, et Virgin, qui en détient entre 30 et 3 %, pourrait changer considérablement.
Bain gagnera avec son introduction en bourse, peu importe quand
Bain a acquis Virgin pour un peu moins de 600 millions de dollars il y a trois ans.
Sa valeur comptable s’élève désormais à 2,2 milliards de dollars.
Bain Capital voit des signaux mitigés pour l’introduction en bourse de Virgin Australia dans un contexte de volatilité du marché de l’aviation
Bain Capital a récolté un montant substantiel de 730 millions de dollars australiens grâce à son investissement dans Virgin Australia, partiellement financé par un prêt relais, ce qui indique des perspectives financières positives à moins d’une autre crise de l’ampleur de Covid-19. Toutefois, Bain n’a pas encore divulgué de calendrier précis pour une introduction en bourse de la compagnie aérienne, indiquant seulement qu’elle envisage de maintenir une participation importante après la cotation.
Les actions mondiales des compagnies aériennes ont connu une baisse par rapport à leurs sommets de la mi-juillet, jetant le doute sur le boom post-pandémique du secteur. Par exemple, les actions de Qantas ont chuté de 25 %, tandis qu’American Airlines et Delta ont connu des baisses de 34 % et 27 %, respectivement. La contraction ne se limite pas aux États-Unis ; Singapore Airlines et International Airlines Group (IAG) sont en baisse respectivement de 17 % et 14 %.
Il existe une forte demande pour le transport aérien, mais la hausse des taux d’intérêt limite les dépenses discrétionnaires. L’augmentation de la capacité sous la forme de nouveaux vols et itinéraires rend difficile pour les compagnies aériennes de répercuter l’augmentation des coûts, tels que le carburant et l’inflation, sur les consommateurs via la tarification des billets.
Pour Bain, le moment choisi pour l’introduction en bourse de Virgin Australia est crucial. Conserver la compagnie aérienne trop longtemps pourrait risquer de lancer une introduction en bourse pendant une période de croissance stagnante, faisant écho aux problèmes passés de suroffre du secteur. À l’inverse, agir trop tôt pourrait signifier vendre la compagnie aérienne dans un marché soumis à la pression de la hausse des taux d’intérêt.
Source: https://buystocks.co.uk/news/bain-capital-pushes-virgin-ipo-back-to-2024-but-is-set-for-a-windfall/