Les marchés européens sont mitigés alors que l’économie allemande se contracte et que le PDG d’Unilever démissionne.
Les marchés européens ont oscillé mardi entre les deux côtés de la ligne plate, reflétant le sentiment prudent du marché alors que les investisseurs surveillent les projets de tarifs douaniers américains et les prochains bénéfices de Nvidia (NASDAQ : NVDA), chouchou de l’intelligence artificielle.
A 04h08 HE (09h08 GMT), l’indice paneuropéen Stoxx 600 gagnait 0,1% à 554,06 points. Le FTSE 100 britannique gagnait 0,1%, tandis que le DAX allemand reculait de 0,1% et le CAC 40 français de 0,2%.
Les marchés européens ont été mitigés en début de semaine, les traders évaluant la possibilité que les États-Unis mettent en place des tarifs douaniers réciproques plus tard dans l’année. Le président Donald Trump a réitéré sa volonté de donner suite à ce plan lors d’une conférence de presse avec son homologue français Emmanuel Macron. Les chiffres trimestriels de Nvidia, qui pourraient donner un aperçu des perspectives des dépenses récemment importantes en matière d’IA, pèsent également sur le sentiment.
Pendant ce temps, les marchés scrutaient les résultats des élections fédérales allemandes. L’Union chrétienne-démocrate (CDU) conservatrice et son parti frère bavarois, l’Union chrétienne-sociale (CSU), ont obtenu la plus grande part des voix.
Leur candidat, Friedrich Merz, devrait succéder à Olaf Scholz au poste de chancelier fédéral, même si l’incertitude plane sur la composition d’un éventuel gouvernement de coalition. Merz s’est engagé à agir rapidement pour former une coalition, mais les gains de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) d’extrême droite et des partis d’extrême gauche risquent de compliquer la situation.
Les analystes ont déjà suggéré qu’une concentration du contrôle du parlement national allemand pourrait soutenir la croissance économique, car elle aiderait à ouvrir la voie à certaines initiatives d’assouplissement budgétaire.
Ce résultat intervient à un moment difficile pour l’économie allemande. L’intensification de la concurrence internationale, la hausse des coûts de l’énergie, les taux d’intérêt élevés et l’incertitude économique générale ont freiné l’activité de ce qui a traditionnellement été le moteur économique de l’Europe.
Les données publiées mardi ont montré que l’économie s’est contractée de 0,2% au dernier trimestre 2024, ce qui confirme les estimations antérieures de l’Office fédéral de la statistique. Cette contraction fait suite à une croissance modeste de 0,1% au trimestre précédent et est attribuée à une baisse significative des exportations et aux difficultés persistantes du secteur manufacturier.
Unilever (LON: ULVR), propriétaire de Ben & Jerry’s, a annoncé que son PDG Hein Schumacher allait quitter ses fonctions après moins de deux ans à ce poste. Le directeur financier Fernando Fernandez prendra la tête du groupe de biens de consommation à compter du 1er mars.
Schumacher, qui a pris ses fonctions en juillet 2023 pour superviser la refonte stratégique de l’entreprise, restera chez Unilever jusqu’au 31 mai. Les actions Unilever cotées à Londres ont chuté lors des premières négociations.
Les actions du groupe danois Novo Nordisk (CSE : NOVOb) ont progressé. S’adressant lundi à des analystes, le groupe américain de télésanté Hims & Hers (NYSE : HIMS) a annoncé qu’il pourrait cesser de vendre des versions composées de sémaglutide, qui rivalisaient avec des médicaments populaires contre l’obésité comme Wegovy et Ozempic qui ont récemment contribué à soutenir les opérations de Novo.
Ailleurs, les prix du pétrole brut ont augmenté pour un deuxième jour consécutif mardi après les nouvelles sanctions américaines contre l’Iran, suscitant des inquiétudes quant à d’éventuelles perturbations de l’approvisionnement.
À 03h29 HE, les contrats à terme sur le pétrole brut Brent étaient pratiquement inchangés à 74,33 dollars le baril, tandis que le pétrole brut américain West Texas Intermediate avait augmenté de 0,2 % à 70,81 dollars le baril.